L'éditorial cette semaine...
Pâques, choisir la vie coûte que coûte....
Cette Semaine Sainte est un peu comme le point d’orgue de tout ce que les Ecritures nous disent du Christ, point d’orgue de sa vie. Tout au long de ce Carême nous avons insisté sur le Jésus de l’histoire, celui qui fut accueilli par Marie. Sans son Fiat, sans elle, la Parole n’aurait pas pu prendre chair. Les Evangiles nous retracent l’histoire de cette incarnation et plus particulièrement comment le Christ s’est situé dans notre monde. Déjà le Magnificat mis dans le cœur et dans la bouche de sa Mère, donnait le ton : « Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renvoie les puissants de leur trône, il élève les humbles. Il comble de bien les affamés renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, et se souvient de son amour,... » le Magnificat, est l’ouverture de cette grande symphonie de la vie, plus forte que la mort. Le « Diable », ce grand falsificateur de la Parole ne viendra pas à bout de son adversaire. Même sur la croix, Jésus remettra son Esprit et ne Lui donnera pas ce plaisir d’être victime de la mort et de son projet d’anéantissement de la Parole. Aujourd’hui encore cette Semaine Sainte n’est ni un anniversaire, ni une commémoration mais exprime comme pour le Christ, notre combat contre les forces nuisibles. Une chose est sure, c’est qu’aujourd’hui encore personne ne peut museler la Parole qui habite en chaque baptisé. C’est la force de ceux qui partagent la foi en Christ. La résurrection est l’acte par lequel Dieu rappelle en chaque personne qu’elle devient Parole, Sa Parole, celle de Dieu, à partir de sa singularité, sa Parole parce qu’elle invite à choisir la Vie. Se lever, faire lever, c’est choisir la Vie. Inscrivons dans notre cœur cette parole du deutéronome : » Je mets devant toi la Vie et la Mort, la Bénédiction et la Malédiction. Choisis la vie afin que tu vives toi et ta descendance.... » (Dt 30/19) Christian BEZOL, curé....